Andreas a supposé qu'Internet était une zone de non-droit. Il a donc estimé qu'il pouvait proposer sur sa page d'accueil tous les contenus protégés par des droits d'auteur qu'il pouvait télécharger lui-même.
Après tout, il faut offrir aux visiteurs des contenus attrayants et c'est précisément ce que l'on peut rendre accessible à tous en quelques clics de souris. En fin de compte, il ne nuit à personne puisqu'il ne prend rien à personne. Une idée fausse très répandue, car même sur Internet, la diffusion non autorisée de matériel protégé par le droit d'auteur est illégale et peut rapidement coûter très cher.
L'avocat Alexander P. Taubitz conseille :
"Si l'on souhaite utiliser du matériel protégé par des droits d'auteur sur sa page d'accueil, il faut d'abord demander l'autorisation à l'auteur, qui peut être le créateur ou le détenteur des droits de l'œuvre protégée.
Presque tous les textes - y compris les paroles de chansons - sont également protégés par le droit d'auteur et ne peuvent pas être repris tels quels. Si l'on souhaite néanmoins reprendre des textes sur sa page d'accueil, on peut en citer des parties en indiquant la source.
Mais si l'on souhaite placer des contenus étrangers sur sa page d'accueil sans autorisation explicite, on peut utiliser des œuvres avec la licence appropriée. Les images, les textes et la musique soumis par exemple à la licence Creative Commons conviennent parfaitement à l'utilisation sur sa propre page d'accueil, car il n'est pas nécessaire de demander une autorisation individuelle pour l'utilisation. Il suffit d'indiquer la licence à laquelle l'œuvre utilisée est soumise.
Si les webmasters souhaitent mentionner des noms de marque sur la page d'accueil, cela ne pose pas de problème pour les pages à usage non commercial. Du moins tant que les noms sont utilisés de manière neutre et ne sont pas présentés de manière négative.
"Tant qu'un nom de marque apparaît de manière objective et descriptive sur une page Internet à usage privé, il n'y a pas de violation des droits de marque".
explique l'avocat spécialisé dans le droit de l'Internet. Cela signifie donc que les critiques injurieuses et autres du type
"La marque XYZ ne fabrique que de la camelote".
sont tabous.